Abattre un mur de séparation : comment procéder ?

Abattre un mur de séparation : comment procéder ?

La destruction d’un mur de séparation peut être la solution idéale pour agrandir une pièce, y optimiser la luminosité et modifier de façon esthétique la disposition des espaces. Or, différents paramètres sont à prendre en compte avant de se mettre à l’action. De plus, il est indispensable de prendre une certaine précaution et de disposer de bons équipements, d’autant plus qu’il faut savoir comment procéder. Si vous projetez d’abattre vous-même un mur de séparation dans votre logement, cet article peut vous être utile.

Les prescriptions légales à respecter

L’abattage d’un mur de séparation ne nécessite pas obligatoirement l’obtention d’un permis ou le dépôt d’une déclaration préalable des travaux auprès de la mairie. En revanche, si vous habitez dans un immeuble d’habitation ou dans une maison en location, il va falloir obtenir l’accord de la copropriété ou celui du propriétaire. Pour cela, l’autorisation doit être explicite et écrite. À noter que la destruction d’un mur porteur requiert un permis de construire ou une déclaration préalable des travaux si l’abattage n’augmente la surface habitable que de 20 ou 40 m² maximum. La casse d’un mur porteur pour une maison mitoyenne exige un état des lieux contradictoire avec le voisin.

Conseils pratiques pour définir la nature d’un mur

Il est possible de définir la nature d’un mur en repérant différents critères tels que l’épaisseur et l’emplacement. Un mur porteur mesure généralement 15 cm d’épaisseur minimum. Il s’agit également d’un ouvrage plein. De ce fait, vous pouvez savoir si un mur est porteur ou sert uniquement de séparation en toquant avec le doigt. Un son creux signifie que le mur concerné est non-porteur. En outre, il est généralement connu qu’un mur porteur se trouve à l’extérieur. Vérifier le plan de construction de la maison est également la manière la plus simple pour connaître la nature d’un mur. Or, même si un mur servait uniquement de séparation au moment de la construction du bâtiment, ces techniques ne vous permettent pas de déterminer s’il l’est encore avec le temps et les mouvements du sol. C’est pourquoi la meilleure solution pour spécifier si un mur est porteur ou non est de contacter un professionnel en bâtiment.

Les étapes préalables à la casse du mur de séparation

Pour éviter des accidents et limiter les risques du chantier, il est indispensable de vérifier l’existence de câbles électriques, des réseaux d’alimentation en eau, de conduits d’aération ou de tuyaux à gaz à l’intérieur du mur de séparation que vous souhaitez abattre. Pour ce faire, utilisez un détecteur de métaux et sondez le mur. Si les résultats sont positifs, il va falloir couper le courant et l’arrivée d’eau. Faites appel à un plombier chauffagiste pour dévier le tuyau à gaz. Ensuite, protégez le sol et les meubles lourds qui vous sont impossibles à dégager du chantier. Pour ce faire, étalez des couvertures sur les meubles, une bâche et des panneaux d’isorel pour le sol. Calfeutrez les portes pour empêcher la poussière de s’incruster dans les pièces voisines. Portez des gants, des lunettes et un casque de protection, des chaussures de sécurité et une tenue confortable pour limiter les blessures sur le chantier.

La démolition proprement dite du mur de séparation

Retirez les plinthes et les trumeaux décoratifs sur les deux côtés du mur à abattre. Enlevez les câbles, les conduits et les goulottes. Étayez le plafond en utilisant un niveau. Le choix des outils et de la méthode de démolition varie en fonction du matériau de construction du mur en question. Pour un mur de séparation en briques, en parpaings ou béton cellulaire, sciez à la jonction entre l’ouvrage et le plafond avant de continuer à la masse. En revanche, si le mur est fait en plaques de plâtre, sciez au milieu du mur, puis démontez avec une massette ou un burin. Enfin, déposez les ossatures métalliques. Évacuez les gravats en utilisant des sacs spécialement conçus pour cet effet.

Eri Ka